Vacances
Ce mot magique déchaîne un vent de folie
Sur notre pays.
Partout, des maisons sont fermées,
Des animaux sont abandonnés,
Des personnes âgées sont laissées à des institutions débordées,
Des enfants hospitalisés attendent en vain que leurs parents viennent les chercher.
Vos demandes se heurtent à des visages extasiés,
A des regards fixés vers la félicité :
"Impossible, je pars en congés"
"Mais je ne peux pas, voyons : j'ai réservé".
Quel est ce Nirvana, auquel tout sacrifier ?
Des endroits surchauffés, des attentes prolongées, des pique-niques ensablés.
Voici que les mères craquent et renient leur portée,
Tandis que les pères conduisent la caravane adorée
Le long de plages surpeuplées
Sans pouvoir se garer.
Et surgit la menace : divorce à la rentrée.
Septembre avec les pluies va bien sûr ramener
La réalité
Mais pas le chien ni même, peut-être, la mémé.
Bon courage quand même aux joyeux vacanciers.